Titre : | Le refus de l'école | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Ibrahima AMADOU ALI ; Aboubacar SOULEY ; Yacouba TINE | Editeur : | ORSTOM | Année de publication : | 1998 | Importance : | PP. 9-45 | Langues : | Français | Mots-clés : | REFUS DE L'ECOLE TAUX DE SCOLARISATION RENDEMENT SCOLAIRE SCOLARISATION DES FILLES MILIEU RURAL ECHEC SCOLAIRE RENDEMENTS DE L'EDUCATION SYSTEME EDUCATIF ECOLE ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SCOLARISATION ENSEIGNANT EDUCATION DE BASE DEVELOPPEMENT DURABLE JEUNES N'ALLANT PAS A L'ECOLE ECOLE PRIMAIRE NIGER AFRIQUE | Résumé : | Le faible taux de scolarisation au Niger (29 pour cent en 1996) s'explique par l'importance des échecs scolaires mais aussi par un phénomène très répandu dans le milieu rural : le refus de l'école. Afin de cerner ce phénomène complexe, mais peu étudié, des enquêtes ont été menées, en mars et avril 1996, dans trois milieux très différents : chez des éleveurs peuls dans l'arrondissement de Say, auprès de riziculteurs wogo et de pêcheurs dans les îles de l'arrondissement de Tillabéri, enfin auprès de cultivateurs hausa dans l'arrondissement de Bouza, très marqué par la sécheresse et l'exode rural. Chaque rapport fait le point, séparément, sur une zone donnée, en commerçant par une présentation du terrain : situation géographiques, présentation de la population et des activités économiques, aperçu de la situation de l'enseignement primaire et de l'alphabétisation des adultes. Les motifs de refus de l'école sont variables selon les milieux et les populations mais on relève presque partout des contraintes d'ordre socio-économique, les jeunes enfants étant considérés comme une main-d'ouvre indispensable pour aider à la survie des familles ; des contraintes dûes au mode de vie, aux déplacements et à l'instabilité des populations (pêcheurs, éleveurs nomades, exodants) ; enfin des contraintes d'ordre sociologique dûes à la considération traditionnelle du rôle des filles et des femmes dans les communautés villageoises. Des facteurs internes à l'école sont aussi évoqués : les parents ; les questions de tradition, de religion et de morale interviennent également, l'école " moderne " étant mal acceptée : elle bouleverse l'ordre des choses ; avec une rentabilité douteuse, elle paraît à la fois plus contraignante et moins bien intégrée que l'école coranique. Face à tout cela, on relève partout un découragement, pour ne pas dire une certaine démission, des responsables de l'éducation et des enseignants. Le temps de " l'école forcée " n'étant plus tellement de mise, plutôt que de proposer hâtivement des solutions pour améliorer le recrutement et lutter contre la mauvaise fréquentation sociale, il convenait d'essayer de comprendre, sans préjugés, ce qui motive les attitudes des parents. Si les populations rurales gagneraient à être sensibilisées pour qu'elles prennent conscience des conditions d'un développement durable et misent davantage sur l'avenir de leurs enfants, en contrepartie, les responsables de l'éducation devraient tout faire pour être davantage à l'écoute des populations et pour soigner l'image de l'école, en commençant par améliorer les rendements scolaires. Un dialogue permanent devrait s'instaurer, sur le terrain, entre les différents partenaires de l'école, pour une meilleure intégration de l'école au sein du village | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=11705 |
Le refus de l'école [texte imprimé] / Ibrahima AMADOU ALI ; Aboubacar SOULEY ; Yacouba TINE . - [S.l.] : ORSTOM, 1998 . - PP. 9-45. Langues : Français Mots-clés : | REFUS DE L'ECOLE TAUX DE SCOLARISATION RENDEMENT SCOLAIRE SCOLARISATION DES FILLES MILIEU RURAL ECHEC SCOLAIRE RENDEMENTS DE L'EDUCATION SYSTEME EDUCATIF ECOLE ENSEIGNEMENT PRIMAIRE SCOLARISATION ENSEIGNANT EDUCATION DE BASE DEVELOPPEMENT DURABLE JEUNES N'ALLANT PAS A L'ECOLE ECOLE PRIMAIRE NIGER AFRIQUE | Résumé : | Le faible taux de scolarisation au Niger (29 pour cent en 1996) s'explique par l'importance des échecs scolaires mais aussi par un phénomène très répandu dans le milieu rural : le refus de l'école. Afin de cerner ce phénomène complexe, mais peu étudié, des enquêtes ont été menées, en mars et avril 1996, dans trois milieux très différents : chez des éleveurs peuls dans l'arrondissement de Say, auprès de riziculteurs wogo et de pêcheurs dans les îles de l'arrondissement de Tillabéri, enfin auprès de cultivateurs hausa dans l'arrondissement de Bouza, très marqué par la sécheresse et l'exode rural. Chaque rapport fait le point, séparément, sur une zone donnée, en commerçant par une présentation du terrain : situation géographiques, présentation de la population et des activités économiques, aperçu de la situation de l'enseignement primaire et de l'alphabétisation des adultes. Les motifs de refus de l'école sont variables selon les milieux et les populations mais on relève presque partout des contraintes d'ordre socio-économique, les jeunes enfants étant considérés comme une main-d'ouvre indispensable pour aider à la survie des familles ; des contraintes dûes au mode de vie, aux déplacements et à l'instabilité des populations (pêcheurs, éleveurs nomades, exodants) ; enfin des contraintes d'ordre sociologique dûes à la considération traditionnelle du rôle des filles et des femmes dans les communautés villageoises. Des facteurs internes à l'école sont aussi évoqués : les parents ; les questions de tradition, de religion et de morale interviennent également, l'école " moderne " étant mal acceptée : elle bouleverse l'ordre des choses ; avec une rentabilité douteuse, elle paraît à la fois plus contraignante et moins bien intégrée que l'école coranique. Face à tout cela, on relève partout un découragement, pour ne pas dire une certaine démission, des responsables de l'éducation et des enseignants. Le temps de " l'école forcée " n'étant plus tellement de mise, plutôt que de proposer hâtivement des solutions pour améliorer le recrutement et lutter contre la mauvaise fréquentation sociale, il convenait d'essayer de comprendre, sans préjugés, ce qui motive les attitudes des parents. Si les populations rurales gagneraient à être sensibilisées pour qu'elles prennent conscience des conditions d'un développement durable et misent davantage sur l'avenir de leurs enfants, en contrepartie, les responsables de l'éducation devraient tout faire pour être davantage à l'écoute des populations et pour soigner l'image de l'école, en commençant par améliorer les rendements scolaires. Un dialogue permanent devrait s'instaurer, sur le terrain, entre les différents partenaires de l'école, pour une meilleure intégration de l'école au sein du village | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=11705 |
|