Importance : | Vol. 1, N°3 (PP. 209-218) |
Résumé : | En nous fondant sur des données officielles de consommation d'aliments, nous avons calculé l'apport quotidien en isomère 18 :1 trans pour les habitants de tous les pays de la CEE. Pour la France, cet apport est de 2,8 g/personne/j (soit 10 fois moins que dans les études de Mensink et Katan), dont 60 pour cent proviennent des graisses de ruminants. Cette évaluation a été confirmée par l'analyse fine des isomères 18 :1 trans individuels dans le lait de 10 femmes françaises. Au niveau de la CEE, nous avons mis en évidence un radient croissant de consommation du Sud-Ouest vers le Nord-Est : de 1,5 g en Espagne à 5,8 g au Danemark. Une ligne, dite des 3 g partage la CEE en deux : sous cette ligne, la contribution des graisses de ruminants à l'apport d'acides 18 :1 trans est supérieure à celle des margarines. Au dessus, c'est l'inverse. Si l'on met en relation les consommations de ces isomères dans les douze pays de la CEE avec les risques de mortalité par maladie cardiovasculaire dans ces mêmes pays (regroupant environ 350 millions d'individus), on ne retrouve pas la relation positive de Willett et al. entre ces deux facteurs. Pour les pays au Nord-Est de la ligne des 3 g, cette relation est même négative ; en revanche, nous avons observé une relation très nette entre ces risques et la consommation de laits liquides en nous fondant sur des données concernant quinze pays dont ceux de la CEE. |