Importance : | N° hors série spécial Sénégal (26 P) |
Résumé : | Malgré le désenchantement des années 80, le chômage de milliers de diplômés de l'enseignement supérieur - on ne parle même plus de celui des diplômes du secondaire malgré les incertitudes de l'avenir, avec tant d'horizons assombris voire bouchés. les parents s'accrochent à l'espérance que demain sera meilleur et vaut d'investir une somme de sacrifices pour la scolarisation de leurs enfants. Cette attitude est communément partagée autant par les plus aisés que par les plus démunis, autant dans les villes que dans les villages. Cependant, les résultats positifs des écoles privées et des écoles d'application semblent ne représenter qu'une goutte d'eau dans la mare du désenchantement. L'école a du mal à continuer d'être un îlot d'espérance dans l'océan de nos difficultés, de nos déboires et désillusions. Tout en espérant et en appelant de tous les voux un avenir meilleur pour leurs enfants, les parents ont du mal à légitimer aux yeux de ces derniers une telle espérance et à la leur faire partager. D'où la tendance à se décharger sur l'école, autant qu'on se sera dégarni le portefeuille en frais de scolarité, or l'école donne sur mieux un bon enseignement et des rudiments d'éducation. Elle devrait enseigner le savoir, le savoir faire et le savoir être. Ayant perdu de son aura, secouée de contradictions multiples, elle s'en sort avec peine pour simplement enseigner le savoir.# |