Titre : | Idées : Introduction à la philosophie (1939) : Première partie Platon Deuxième partie Note sur Aristote | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Emile Alain CHARTIER | Editeur : | Paul Hartmann | Année de publication : | 2003 | Collection : | Le Monde en 10-18 | Importance : | 63 p. | Note générale : | Edition Complétée en novembre 2003 à Chicoutimi (QUEBEC) | Langues : | Français | Mots-clés : | IDEOLOGIE CROYANCE HOMME SOCIETE RELIGION ETAT JUSTICE PENSEE ESPRIT PHILOSOPHIE PARIS FRANCE EUROPE DE L'OUEST QUEBEC CANADA AMERIQUE DU SUD | Résumé : | Platon, descendant des rois, puissant, équilibré, athlétique, ressemblait sans doute à ces belles statues, si bien assurées d'elles-mêmes. Il faut un rare choc de pensées pour animer ces grands traits, formés pour la politesse et pour le commandement. Leur avenir est tracé par cette sobre attention qui veille aux intérêts, aux passions, à l'ordre, et qui est gardienne et secrète. Les intimes pensées de Protagoras, que Platon nous découvrira, ne sont point de celles que l'on s'avoue à soi-même ; encor moins de celles qu'on dit. Le jour où Platon, par le choc du contraire, les reconnut en lui-même, il fut perdu pour la république. Il faut qu'un homme d'Etat se garde, par cet art qui lui est propre de plaider toujours gouvernement populaire, forment pour tous comme un monde extérieur à tous et, assez consistant, discours contre discours, à la manière des choses, où l'obstacle fait soutien. Mais l'homme d'Etat, architecte de cet ordre ambigu, plaide d'avance et en lui-même ; il plaide en vue de deviner ; il pense comme l'autre ; et jamais il ne réfute tout à fait, parce qu'il faut bien que toute pensée trouve son remède. Tel est le fond de l'art sophistique, trop méprisé, non assez craint. Platon le percera à jour ; c'est que c'était son propre art, et tout l'avenir pour lui en sa quinzième année. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=18153 |
Idées : Introduction à la philosophie (1939) : Première partie Platon Deuxième partie Note sur Aristote [texte imprimé] / Emile Alain CHARTIER . - [S.l.] : Paul Hartmann, 2003 . - 63 p.. - ( Le Monde en 10-18) . Edition Complétée en novembre 2003 à Chicoutimi (QUEBEC) Langues : Français Mots-clés : | IDEOLOGIE CROYANCE HOMME SOCIETE RELIGION ETAT JUSTICE PENSEE ESPRIT PHILOSOPHIE PARIS FRANCE EUROPE DE L'OUEST QUEBEC CANADA AMERIQUE DU SUD | Résumé : | Platon, descendant des rois, puissant, équilibré, athlétique, ressemblait sans doute à ces belles statues, si bien assurées d'elles-mêmes. Il faut un rare choc de pensées pour animer ces grands traits, formés pour la politesse et pour le commandement. Leur avenir est tracé par cette sobre attention qui veille aux intérêts, aux passions, à l'ordre, et qui est gardienne et secrète. Les intimes pensées de Protagoras, que Platon nous découvrira, ne sont point de celles que l'on s'avoue à soi-même ; encor moins de celles qu'on dit. Le jour où Platon, par le choc du contraire, les reconnut en lui-même, il fut perdu pour la république. Il faut qu'un homme d'Etat se garde, par cet art qui lui est propre de plaider toujours gouvernement populaire, forment pour tous comme un monde extérieur à tous et, assez consistant, discours contre discours, à la manière des choses, où l'obstacle fait soutien. Mais l'homme d'Etat, architecte de cet ordre ambigu, plaide d'avance et en lui-même ; il plaide en vue de deviner ; il pense comme l'autre ; et jamais il ne réfute tout à fait, parce qu'il faut bien que toute pensée trouve son remède. Tel est le fond de l'art sophistique, trop méprisé, non assez craint. Platon le percera à jour ; c'est que c'était son propre art, et tout l'avenir pour lui en sa quinzième année. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=18153 |
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