Quelles agricultures nourrissent aujourd'hui l'Afrique noire ? Quelles réponses donnent respectivement, aux problèmes des pénuries alimentaires croissantes les savoirs traditionnels et ceux des promoteurs de l'agriculture " moderne " ? Pourquoi les gouvernements et l'aide internationale investissent-ils si peu pour promouvoir les agricultures paysannes ? Celles-ci sont-elles à ce point peu performantes qu'il ne vaille la peine ni de chercher à les comprendre, ni de s'inquiéter de leur devenir ? Quelles solutions les " modèles " d'agriculture proposés par la recherche agronomique, l'assistance technique, la vulgarisation agricole et, plus généralement les " projets de développement rural, amènent-ils réellement au monde paysan ? La sous-productivité des agricultures vivrières est fréquemment attribuée à des causes psycho-sociologiques que les planificateurs dénoncent d'une façon expéditive, comme une incapacité des " mentalités paysannes rétrogrades " à se transformer. Il existe pourtant des réalités socio-économiques, culturelles et techniques négatives, dont les responsabilités incombent bien plus au monde environnant qu'aux communautés paysannes. Le dénigrement de tout ce qui est " traditionnel " par l'enseignement, les institutions et les projets, la désarticulation des économies agraires par l'encouragement des seules cultures d'explorations, les insuffisances de la recherche agronomique, la faiblesse des politiques de prix et des infrastructures commerciales, ne sont-ils pas des causes tout aussi explicatives de la sous-productivité de l'agriculture que les mentalités paysannes ?

Quelles agricultures nourrissent aujourd'hui l'Afrique noire ? Quelles réponses donnent respectivement, aux problèmes des pénuries alimentaires croissantes les savoirs traditionnels et ceux des promoteurs de l'agriculture " moderne " ? Pourquoi les gouvernements et l'aide internationale investissent-ils si peu pour promouvoir les agricultures paysannes ? Celles-ci sont-elles à ce point peu performantes qu'il ne vaille la peine ni de chercher à les comprendre, ni de s'inquiéter de leur devenir ? Quelles solutions les " modèles " d'agriculture proposés par la recherche agronomique, l'assistance technique, la vulgarisation agricole et, plus généralement les " projets de développement rural, amènent-ils réellement au monde paysan ? La sous-productivité des agricultures vivrières est fréquemment attribuée à des causes psycho-sociologiques que les planificateurs dénoncent d'une façon expéditive, comme une incapacité des " mentalités paysannes rétrogrades " à se transformer. Il existe pourtant des réalités socio-économiques, culturelles et techniques négatives, dont les responsabilités incombent bien plus au monde environnant qu'aux communautés paysannes. Le dénigrement de tout ce qui est " traditionnel " par l'enseignement, les institutions et les projets, la désarticulation des économies agraires par l'encouragement des seules cultures d'explorations, les insuffisances de la recherche agronomique, la faiblesse des politiques de prix et des infrastructures commerciales, ne sont-ils pas des causes tout aussi explicatives de la sous-productivité de l'agriculture que les mentalités paysannes ?