Résumé : | Dans le discours dominant, le marché et la démocratie sont crédités d’une unité aussi forte qu’il semble presque impossible de séparer les deux. Le marché est considéré comme une condition manifeste de la démocratie, le second inexorablement lié à la première. Ni les concepts ne sont remis en question dans ce discours, ni les concepts de ce qui est ni de ce qui pourrait être le marché et la démocratie. De la même manière, la mondialisation et l’universalisme sont conçus dans le discours comme étant pratiquement synonymes. Le Village Mondial constitue l’une des slogans à la mode qui, bien que dépourvus de sens, témoignent de cette confusion. Dans cette contribution, je vais expataiquer sur la thèse que chacune de ces dichotomies (marché/démocratie et mondialisation/universalisme) est plus contradictoire que complémentaire. L’association de ces deux ensembles de questions, détêtée par une mondialisation économique basée sur le marché et un universalisme politique démocratique, est en conséquence, un non-sens total qui nous oblige à repenser le marché, la démocratie et l’universalisme dans la perspective d’une histoire lointaine. |