L'ample littérature sur les sociétés pastorales africaines apparue ces vingt dernières années a beaucoup contribué à la prise de conscience et à la compréhension de la complexité et du caractère sophistiqué des règles et institutions traditionnelles régissant l'accès aux ressources et à leur utilisation dans le cadre du pastoralisme. On a démontré que les évaluations antérieures des sociétés pastorales, tenant celles-ci pour "traditionnelles" (au sens péjoratif du mot, à savoir: résistantes au changement et isolées de l'économie générale), étaient inexactes et ne pouvaient servir de point de départ à la planification et l'élaboration des politiques à suivre. Certains ont même estimé que dans le passé, une telle conceptualisation avait été à l'origine de politiques dont l'impact écologique dans certaines régions, notamment au Sahel et en Afrique orientale, avait été désastreux (Cribb, 1984: 18). Suite à cela, on admet maintenant plus largement le besoin de tenir compte, pour l'élaboration des politiques à suivre, de l'importance des formules traditionnelles.

Si les changements qui se sont produits pendant et depuis l'ère coloniale sont devenus, avec leurs effets sur les sociétés pastorales, l'objet d'une attention accrue, on ne saurait en dire autant, bien au contraire, de la position des femmes en ces sociétés. Ceci contraste avec le fait que pendant la même période, la position des femmes dans l'agriculture africaine a fait l'objet de nombreux écrits, en particulier lorsqu'il s'est agi de traiter des effets négatifs, pour elles, des transformations economiques et sociales du vingtième siècle. Des processus toujours en cours, tels que la monétarisation croissante de l'économie rurale, la privatisation des terres et la commercialisation de l'agriculture, ont eu un impact nuisible et celui-ci a été bien étudié (Palmer, 1985; Henn, 1984; Whitehead, 1987, Guyer, 1984).

L'ample littérature sur les sociétés pastorales africaines apparue ces vingt dernières années a beaucoup contribué à la prise de conscience et à la compréhension de la complexité et du caractère sophistiqué des règles et institutions traditionnelles régissant l'accès aux ressources et à leur utilisation dans le cadre du pastoralisme. On a démontré que les évaluations antérieures des sociétés pastorales, tenant celles-ci pour "traditionnelles" (au sens péjoratif du mot, à savoir: résistantes au changement et isolées de l'économie générale), étaient inexactes et ne pouvaient servir de point de départ à la planification et l'élaboration des politiques à suivre. Certains ont même estimé que dans le passé, une telle conceptualisation avait été à l'origine de politiques dont l'impact écologique dans certaines régions, notamment au Sahel et en Afrique orientale, avait été désastreux (Cribb, 1984: 18). Suite à cela, on admet maintenant plus largement le besoin de tenir compte, pour l'élaboration des politiques à suivre, de l'importance des formules traditionnelles.

Si les changements qui se sont produits pendant et depuis l'ère coloniale sont devenus, avec leurs effets sur les sociétés pastorales, l'objet d'une attention accrue, on ne saurait en dire autant, bien au contraire, de la position des femmes en ces sociétés. Ceci contraste avec le fait que pendant la même période, la position des femmes dans l'agriculture africaine a fait l'objet de nombreux écrits, en particulier lorsqu'il s'est agi de traiter des effets négatifs, pour elles, des transformations economiques et sociales du vingtième siècle. Des processus toujours en cours, tels que la monétarisation croissante de l'économie rurale, la privatisation des terres et la commercialisation de l'agriculture, ont eu un impact nuisible et celui-ci a été bien étudié (Palmer, 1985; Henn, 1984; Whitehead, 1987, Guyer, 1984).