Résumé : | Les fléaux du sous-développement harcèlent la grande majorité du continent africain et en particulier le groupe des Etats les moins développés (LLDC) dont la Somalie fait partie. La production alimentaire par habitant a baissé de façon catastrophique au cours des vingts demières années dans la quasi totalité des pays africains (Annuaire de la FAO). En Somalie, l'érosion des sols, le déboisement, le surpâturage et la désertification ont désormais atteint des proportions alarmantes, certains disent irréversibles. La stabilité à long terme des terres et les ressources en eau s'épuisent devant l'augmentation constante de la démographie (Renewable Resource Trends in East Africa - Tendances des ressources renouvelables en Afrique de l'Est, Clark University, 1984).
Les explications du malaise africain sont nombreuses et souvent contradictoires. Cependant, un point reste incontestable: l'aptitude des Etats d'Afrique à renverser la baisse du taux de productivité alimentaire et à restaurer les pâturages appauvris et les conditions des sols dépend des aptitudes des institutions africaines locales et nationales à identifier les problèmes et à planifier, mettre en oeuvre, gérer et évaluer les efforts de développement rural. |