Le récit du destin fulgurant de Patrice Lumumba (1925-1961) se propose de replacer cette grande figure dans le contexte difficile de la colonisation belge qui avait méthodiquement travaillé à désunir les peuples du Congo pourtant administrativement unifiés par elle, à en retarder au maximum l’éveil à la vie politique moderne ; la replacer dans le contexte des relations internationales de 1960, avec leurs rivalités feutrées entre grandes puissances occidentales, la rivalité patente entre les  Etats-Unis et l’U.R.S.S., l’utilisation de l’ONU par l’Occident ; la replacer enfin par rapport à la vie politique belge dans laquelle le roi n’a pas encore renoncé à interférer. Face à ces immenses difficultés, que l’on est tenté parfois de qualifier d’impossibilités, nombre d’hommes politique congolais étaient enclins à baisser les bras, à s’engager dans la voie du compromis, plus souvent des compromissions, à s’accommoder d’une indépendance de façade. Si ceux-là ont triomphé au prix de beaucoup de sang africain, l’intransigeance que leur a opposée Lumumba, sa volonté de pleine dignité et pour le Congo et pour l’Afrique entière, n’en prennent que plus de relief. Dans des conditions, en effet, des plus difficiles, avec quelques amis, pour la plupart assassinés par la suite, il a incarné la fidélité aux principes et le Droit. Un exemple qui offre toujours matière à rêverie, à réflexion, et qui peut encore inspirer.

Le récit du destin fulgurant de Patrice Lumumba (1925-1961) se propose de replacer cette grande figure dans le contexte difficile de la colonisation belge qui avait méthodiquement travaillé à désunir les peuples du Congo pourtant administrativement unifiés par elle, à en retarder au maximum l’éveil à la vie politique moderne ; la replacer dans le contexte des relations internationales de 1960, avec leurs rivalités feutrées entre grandes puissances occidentales, la rivalité patente entre les  Etats-Unis et l’U.R.S.S., l’utilisation de l’ONU par l’Occident ; la replacer enfin par rapport à la vie politique belge dans laquelle le roi n’a pas encore renoncé à interférer. Face à ces immenses difficultés, que l’on est tenté parfois de qualifier d’impossibilités, nombre d’hommes politique congolais étaient enclins à baisser les bras, à s’engager dans la voie du compromis, plus souvent des compromissions, à s’accommoder d’une indépendance de façade. Si ceux-là ont triomphé au prix de beaucoup de sang africain, l’intransigeance que leur a opposée Lumumba, sa volonté de pleine dignité et pour le Congo et pour l’Afrique entière, n’en prennent que plus de relief. Dans des conditions, en effet, des plus difficiles, avec quelques amis, pour la plupart assassinés par la suite, il a incarné la fidélité aux principes et le Droit. Un exemple qui offre toujours matière à rêverie, à réflexion, et qui peut encore inspirer.