Résumé : | Les explications de l'échec agricole de l'Afrique restent généralement partielles et contradictoires.Le passé lointain-l'Afrique pré-coloniale-a--t-il sa part de responsabilité?S'il y a une "spécificité" des modes d'organisation du monde rural de la plus grande partie de l'Afrique,c'est probablement que les formes encore communautaires impliquaient une occupation extensive du sol.Celle-ci permettait une auto-suffisance alimentaire bien meilleure qu'on ne l'imagine souvent grâce à une productivité du travail relativement elevée (complément de rendement à l'hectare faibles à l'extrême).Une production par tête plus élévée exige le passage à des modes intensifs appelant une quantité globale de travail annuel considérablement plus grande.Cette augmentation de la production par tête s'accompagne donc d'une plu faible productivité du travail (du produit physique par "journée" de travail)mais aussi d'un meilleur rendement à l'hectare.Ce passage à l'agriculture intensive,condition de tout développement digne de ce nom,constitue le défit que les peuples africains doivent relever. |