Ce volume qui réunit des articles d'ABDOU SERPOS TIDJANI (1918-1981), parus entre 1943 et 1960 dans différents périodiques au Dahomey (Bulletin de l'IFAN, Notes Africaines, L'Informateur colonial, etc.) et en France (Présence Africaine), nous donne un aperçu des multiples domaines de recherche auxquels s'est consacré l'auteur sa vie durant. Ces études concernent en particulier quelques phénomènes linguistiques en pays Yoruba, notamment l'attribution des noms à la naissance ou au moment de l'initiation au fétichisme, ainsi que des remarques sur les langues secrètes propres à différents groupes sociaux qui, curieusement, nous révèlent l'existence d'un « verlan » en usage chez les écoliers dahoméens dans les années 40. Une place importante est également réservée aux croyances et pratiques religieuses traditionnelles à travers le récit détaillé des rituels liés aux expériences de possession, ainsi qu'à l'installation problématique des premiers missionnaires chrétiens au XVIIe siècle dans une région où les religions locales apparaissent fortement structurées. Particulièrement intéressantes enfin sont les réflexions sur les phénomènes migratoires que le chercheur affronte non seulement en historien mais en sociologue moderne soucieux de proposer des mesures concrètes d'accueil aux migrants et des solutions pratiques au brassage des populations qui, bien qu'affectant l'Afrique depuis les temps immémoriaux, semble revêtir dès les années 60 un caractère d'urgence et une dimension préfigurant la situation actuelle.

Ce volume qui réunit des articles d'ABDOU SERPOS TIDJANI (1918-1981), parus entre 1943 et 1960 dans différents périodiques au Dahomey (Bulletin de l'IFAN, Notes Africaines, L'Informateur colonial, etc.) et en France (Présence Africaine), nous donne un aperçu des multiples domaines de recherche auxquels s'est consacré l'auteur sa vie durant. Ces études concernent en particulier quelques phénomènes linguistiques en pays Yoruba, notamment l'attribution des noms à la naissance ou au moment de l'initiation au fétichisme, ainsi que des remarques sur les langues secrètes propres à différents groupes sociaux qui, curieusement, nous révèlent l'existence d'un « verlan » en usage chez les écoliers dahoméens dans les années 40. Une place importante est également réservée aux croyances et pratiques religieuses traditionnelles à travers le récit détaillé des rituels liés aux expériences de possession, ainsi qu'à l'installation problématique des premiers missionnaires chrétiens au XVIIe siècle dans une région où les religions locales apparaissent fortement structurées. Particulièrement intéressantes enfin sont les réflexions sur les phénomènes migratoires que le chercheur affronte non seulement en historien mais en sociologue moderne soucieux de proposer des mesures concrètes d'accueil aux migrants et des solutions pratiques au brassage des populations qui, bien qu'affectant l'Afrique depuis les temps immémoriaux, semble revêtir dès les années 60 un caractère d'urgence et une dimension préfigurant la situation actuelle.