Au printemps 2016 (mars à juin), il s’est passé au Burkina Faso un évènement encore impensable quelques mois auparavant : les professionnels de la filière coton se sont réunis pour réclamer quelques 50 milliards de francs CFA (FCFA) à la multinationale titre de préjudices financiers, en raison de résultats décevants dus à l’utilisation des semences Boligard II vendues par le géant étasunien des biotechnologies agroalimenaires. Il s’agit d’une variété génétiquement modifiée (OGM ou transgénique) conçue pour combattre les attaques de la chenille du coton, grâce l’introduction du gène d’une bactérie (Bt) permettant à la plante de synthétiser un insecticide qui détruit les agresseurs. Mais au lieu des bénéfices économiques attendus, les sociétés cotonnières burkinabé ont vu baisser leurs revenus : avec le Bollgard II (ou coton Bt), la côte du produit s’est dégradée sur les marchés internationaux, qui appréciaient particulièrement la longueur de sa fibre avant que le pays ne favorise massivement cette variété transgénique, qui a conquis jusqu’à 80 % des surfaces emblavées

Au printemps 2016 (mars à juin), il s’est passé au Burkina Faso un évènement encore impensable quelques mois auparavant : les professionnels de la filière coton se sont réunis pour réclamer quelques 50 milliards de francs CFA (FCFA) à la multinationale titre de préjudices financiers, en raison de résultats décevants dus à l’utilisation des semences Boligard II vendues par le géant étasunien des biotechnologies agroalimenaires. Il s’agit d’une variété génétiquement modifiée (OGM ou transgénique) conçue pour combattre les attaques de la chenille du coton, grâce l’introduction du gène d’une bactérie (Bt) permettant à la plante de synthétiser un insecticide qui détruit les agresseurs. Mais au lieu des bénéfices économiques attendus, les sociétés cotonnières burkinabé ont vu baisser leurs revenus : avec le Bollgard II (ou coton Bt), la côte du produit s’est dégradée sur les marchés internationaux, qui appréciaient particulièrement la longueur de sa fibre avant que le pays ne favorise massivement cette variété transgénique, qui a conquis jusqu’à 80 % des surfaces emblavées