Importance : | VOL. 7 ; N° 3 (pp. 169-244) |
Résumé : | La Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) qui a eu lieu à Rio en 1992 et, par la suite, les négociations sur la Convention internationale de lutte contre la désertification (CCD) ont attiré l'attention de la communauté internationale sur l'importance des zones sèches dans le monde. Ces zones se retrouvent aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement ; l'Afrique est néanmoins le continent qui en possède la plus forte proportion. Plus grave, soixante-treize pour cent de ces zones sont frappées par la désertification à des degrés divers. L'aspect humain de la sécheresse est plus sérieux encore : plus d'un milliard d'êtres humains - soit pratiquement un cinquième de la population mondiale - vit dans les zones sèches et se trouve menacé par la désertification alors même que ces populations, généralement pauvres, tirent la majorité de leurs revenus de l'exploitation des ressources naturelles. Etant donné la dimension géographique et humaine de ces enjeux, ni les gouvernements concernés, ni la communauté internationale ne peuvent se permettre de laisser se développer les tendances actuelles ; un tiers de terres émergées, habité par quinze à vingt pour cent de la population mondiale, mérite bien plus qu'une attention marginale |