Titre : | LA TUERIE DE THIÈS LA GRÈVE DES CHEMINOTS DU SÉNÉGAL DU 27 SEPTEMBRE 1938 (7 MORTS, 125 BLESSÉS) | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Iba Der THIAM, Auteur | Editeur : | HGS Editions | Année de publication : | 2019 | Importance : | 289 p. | Format : | Petit | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-490-69105-0 | Langues : | Français | Catégories : | BLESSES CHEMIN DE FER CLASSE OUVRIERE COLONISATION CONFLITS GREVES MORT POLITIQUE SYNDICATS VIOLENCE
| Mots-clés : | TUERIE DE THIES TENSION | Index. décimale : | 135-HISTOIRE COLONISATION, COLONIALISME, RELIGION | Résumé : | Alors que le Front populaire prend fin en France et que l'Europe marche à pas résolus vers la guerre, les cheminots du Sénégal appartenant à la catégorie des auxiliaires, victimes d'une conjoncture économique marquée par la détérioration de leur pouvoir d'achat, décident de quitter le syndicat unique dans lequel, les Cadres africains, les contremaîtres et les auxiliaires militaient jusqu'à présent. Ils veulent créer leur propre structure, au motif que la Direction du syndicat unique n'accordait pas suffisamment d'attention et d'intérêt à leurs préoccupations. Mais, leur démarche est mal interprétée, aussi bien par les leaders du syndicat unique, que par les autorités administratives et par celles qui président le chemin de fer. Leur décision alimente une tension au sein du réseau et débouche sur un mot d'ordre de grève prévue le 27 Septembre 1938, c'est-à-dire presque en même temps que les tensions internationales réunissent les pays européens à Munich. Lorsque la grève éclate, les autorités administratives font appel à la troupe qui recourt à la violence, provoquant la mort de 7 cheminots et 125 blessés. C'était la première fois que la classe ouvrière du Sénégal payait un tribut de sang à la lutte pour le progrès économique et social et pour la justice, à travers un enchevêtrement d'évènements dans lequel interfèrent des intérêts politiques. L'émotion était telle que la classe politique sénégalaise et européenne s'impliquèrent dans la crise. Les principaux dirigeants fuient leurs responsabilités, élaborent des théories partiales pour se justifier et éloigner d'eux, d'éventuelles sanctions. Les incidents deviennent, du même coup, une affaire opposant la Gauche à la Droite française et sénégalaise dans des combats fratricides. La tuerie de Thiés rend compte de cette page douloureuse de l'Histoire du mouvement syndical sénégalais à une époque où le droit des travailleurs et leur protection n'étoient pas toujours correctement respectés. Mais, cette expérience n'était pas inutile. Elle permit à la classe ouvrière naissante de prendre conscience de sa force et de ses faiblesses, de ses intérêts et de son unité, d'élever son niveau de conscience et de se préparer pour aborder des épreuves futures, au moment où la montée en puissance du fascisme, du nazisme et du militarisme va plonger le monde dans la deuxième guerre mondiale. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=30715 |
LA TUERIE DE THIÈS LA GRÈVE DES CHEMINOTS DU SÉNÉGAL DU 27 SEPTEMBRE 1938 (7 MORTS, 125 BLESSÉS) [texte imprimé] / Iba Der THIAM, Auteur . - Dakar,Sénégal : HGS Editions, 2019 . - 289 p. ; Petit. ISBN : 978-2-490-69105-0 Langues : Français Catégories : | BLESSES CHEMIN DE FER CLASSE OUVRIERE COLONISATION CONFLITS GREVES MORT POLITIQUE SYNDICATS VIOLENCE
| Mots-clés : | TUERIE DE THIES TENSION | Index. décimale : | 135-HISTOIRE COLONISATION, COLONIALISME, RELIGION | Résumé : | Alors que le Front populaire prend fin en France et que l'Europe marche à pas résolus vers la guerre, les cheminots du Sénégal appartenant à la catégorie des auxiliaires, victimes d'une conjoncture économique marquée par la détérioration de leur pouvoir d'achat, décident de quitter le syndicat unique dans lequel, les Cadres africains, les contremaîtres et les auxiliaires militaient jusqu'à présent. Ils veulent créer leur propre structure, au motif que la Direction du syndicat unique n'accordait pas suffisamment d'attention et d'intérêt à leurs préoccupations. Mais, leur démarche est mal interprétée, aussi bien par les leaders du syndicat unique, que par les autorités administratives et par celles qui président le chemin de fer. Leur décision alimente une tension au sein du réseau et débouche sur un mot d'ordre de grève prévue le 27 Septembre 1938, c'est-à-dire presque en même temps que les tensions internationales réunissent les pays européens à Munich. Lorsque la grève éclate, les autorités administratives font appel à la troupe qui recourt à la violence, provoquant la mort de 7 cheminots et 125 blessés. C'était la première fois que la classe ouvrière du Sénégal payait un tribut de sang à la lutte pour le progrès économique et social et pour la justice, à travers un enchevêtrement d'évènements dans lequel interfèrent des intérêts politiques. L'émotion était telle que la classe politique sénégalaise et européenne s'impliquèrent dans la crise. Les principaux dirigeants fuient leurs responsabilités, élaborent des théories partiales pour se justifier et éloigner d'eux, d'éventuelles sanctions. Les incidents deviennent, du même coup, une affaire opposant la Gauche à la Droite française et sénégalaise dans des combats fratricides. La tuerie de Thiés rend compte de cette page douloureuse de l'Histoire du mouvement syndical sénégalais à une époque où le droit des travailleurs et leur protection n'étoient pas toujours correctement respectés. Mais, cette expérience n'était pas inutile. Elle permit à la classe ouvrière naissante de prendre conscience de sa force et de ses faiblesses, de ses intérêts et de son unité, d'élever son niveau de conscience et de se préparer pour aborder des épreuves futures, au moment où la montée en puissance du fascisme, du nazisme et du militarisme va plonger le monde dans la deuxième guerre mondiale. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=30715 |
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