Titre : | Le barrage de la Kompienga (Burkina Faso) : Controverse sur un aménagement hydraulique | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Guy NEUVY | Editeur : | CENTRE D'ETUDES DE GEOGRAPHIE TROPICALE | Année de publication : | 1990 | Collection : | Espaces Tropicaux | Importance : | PP. 35-58 | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-906621-17-6 | Langues : | Français | Mots-clés : | DEBIT FLUVIAL EVAPOTRANSPIRATION BARRAGE AMENAGEMENT HYDRAULIQUE HYDROLOGIE ELECTRICITE AGRICULTURE PECHE BASSIN VERSANT PLUVIOMETRIE TOURISME KOMPIENGA (BURKINA FASO) TOGO AFRIQUE DE L'OUEST | Résumé : | Au sud-est du Burkina Faso, dans la vallée de la Kompienga, à proximité du Togo, un barrage en terre est en cours de construction depuis 1985, pour produire de l'énergie électrique destinée à alimenter partiellement la ville de Ouagadougou, située à 280 km. Il s'agit d'un projet de 36 milliards de F. CFA, pour constituer une réserve d'eau de 2 milliards de m3 lorsque le niveau maximal - 180 m - sera atteint. Dans ces conditions optimales, les turbines ne pourront assurer qu'une puissance moyenne de 5,3 MW. C'est en mars-avril que les besons en électricité sont les plus élevés ; ce sont les mois les plus chauds et ceux où le manque d'eau se fait le plus sentir. La controverse sur l'opportunité d'un tel ouvrage provient du fait que les apports moyens annuels en eau ont été surestimés. La Kompienga est en effet à sec pendant 5 à 6 mois de l'année. Le calcul du remplissage de la réserve, à partir de données observées, montre que le niveau d'eau dépassera la cote 172 m, uniquement dans les années de forte pluviosité. Il faut donc s'attendre à ce que la production d'énergie électrique soit nettement inférieure à celle prévue. D'autre part, les aménagements annexes, tels que l'Agriculture irriguée, sont compromis. L'irrigation, même gravitaire, nécessitera un pompage initial, d'où un coût élevé de réalisation et d'entretien ; s'i l'eau manque, les cultivateurs ne seront pas autorisés à prélever l'eau de la réserve, créée pour produire de l'électricité en priorité. Enfin, l'évacuateur de crue, conçu pour un débit de 580m2/s, sera insuffisant pour des crues exceptionnelles. L'existence du barrage, ouvrage en terre vulnérable à la submersion, sera donc menacé. Prévu pour être l'élément de base d'un grand programme de développement national, le projet d'aménagement de la Kompienga risque de n'apparaître bientôt que comme une réalisation de prestige. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=12206 |
Le barrage de la Kompienga (Burkina Faso) : Controverse sur un aménagement hydraulique [texte imprimé] / Guy NEUVY . - [S.l.] : CENTRE D'ETUDES DE GEOGRAPHIE TROPICALE, 1990 . - PP. 35-58. - ( Espaces Tropicaux) . ISBN : 978-2-906621-17-6 Langues : Français Mots-clés : | DEBIT FLUVIAL EVAPOTRANSPIRATION BARRAGE AMENAGEMENT HYDRAULIQUE HYDROLOGIE ELECTRICITE AGRICULTURE PECHE BASSIN VERSANT PLUVIOMETRIE TOURISME KOMPIENGA (BURKINA FASO) TOGO AFRIQUE DE L'OUEST | Résumé : | Au sud-est du Burkina Faso, dans la vallée de la Kompienga, à proximité du Togo, un barrage en terre est en cours de construction depuis 1985, pour produire de l'énergie électrique destinée à alimenter partiellement la ville de Ouagadougou, située à 280 km. Il s'agit d'un projet de 36 milliards de F. CFA, pour constituer une réserve d'eau de 2 milliards de m3 lorsque le niveau maximal - 180 m - sera atteint. Dans ces conditions optimales, les turbines ne pourront assurer qu'une puissance moyenne de 5,3 MW. C'est en mars-avril que les besons en électricité sont les plus élevés ; ce sont les mois les plus chauds et ceux où le manque d'eau se fait le plus sentir. La controverse sur l'opportunité d'un tel ouvrage provient du fait que les apports moyens annuels en eau ont été surestimés. La Kompienga est en effet à sec pendant 5 à 6 mois de l'année. Le calcul du remplissage de la réserve, à partir de données observées, montre que le niveau d'eau dépassera la cote 172 m, uniquement dans les années de forte pluviosité. Il faut donc s'attendre à ce que la production d'énergie électrique soit nettement inférieure à celle prévue. D'autre part, les aménagements annexes, tels que l'Agriculture irriguée, sont compromis. L'irrigation, même gravitaire, nécessitera un pompage initial, d'où un coût élevé de réalisation et d'entretien ; s'i l'eau manque, les cultivateurs ne seront pas autorisés à prélever l'eau de la réserve, créée pour produire de l'électricité en priorité. Enfin, l'évacuateur de crue, conçu pour un débit de 580m2/s, sera insuffisant pour des crues exceptionnelles. L'existence du barrage, ouvrage en terre vulnérable à la submersion, sera donc menacé. Prévu pour être l'élément de base d'un grand programme de développement national, le projet d'aménagement de la Kompienga risque de n'apparaître bientôt que comme une réalisation de prestige. | Permalink : | http://enda-cremed.org/bpd/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=12206 |
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