Chômage ici, chez nous, et chômage là-bas, dans le Tiers monde. Un sujet brûlant vu l'augmentation du nombre des sans-travail dans le monde ces dernières années. Alors que les chômeurs des pays industrialisés peuvent compter sur une assistance minimale de l'Etat, ceux des pays du Sud doivent en général s'en sortir tout seuls ou au plus avec le soutien de leur famille. Y a-t-il des liens entre le chômage ici et le chômage là-bas ? On débat fréquemment dans les milieux économiques de l'opportunité de maintenir la production de certains secteurs dans les pays industrialisés. Mais n'est-ce pas plus rentable de transférer la production dans des pays où la main-d'ouvre est bon marché ? Les vingt plus grands groupes industriels de Suisse emploient quelque 150.000 personnes dans notre pays, et 500.000 à l'étranger, dont un cinquième environ dans des pays à faibles coûts salariaux. Il serait simpliste de dire que chaque poste de travail créé dans le Tiers Monde est un poste perdu ici, ou que le pléthore de produits bon marché en provenance des pays du Sud favorise le chômage. Mais on ne saurait ignorer qu'il existe des liens entre ces phénomènes. De plus, les droits des travailleurs d'une entreprise sont très différents, selon que celle-ci est implantée ici ou dans le Tiers monde. Les pays où les salaires sont bas se caractérisent précisément par l'absence de syndicats, fortement réprimés, ou l'absence de négociations salariales institutionnalisées, des horaires de travail prolongés et des prestations sociales rudimentaires ; autant d'avantage pour les employeurs. Ce dossier veut aborder ces problèmes en essayant de les rendre plus compréhensibles, susciter de nouvelles questions et encourager la discussion et la solidarité, en présentant aussi des expériences nouvelles qui sont une ouverture vers un changement possible. Ont participé à l'adaptation de ce dossier le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM), le Service d'information Tiers Monde (I3M) et l'Organisation Suisse-Tiers-Monde (OS3). Le Service Ecole Tiers Monde tient à disposition des propositions de travail sur le thème de ce dossier.

Chômage ici, chez nous, et chômage là-bas, dans le Tiers monde. Un sujet brûlant vu l'augmentation du nombre des sans-travail dans le monde ces dernières années. Alors que les chômeurs des pays industrialisés peuvent compter sur une assistance minimale de l'Etat, ceux des pays du Sud doivent en général s'en sortir tout seuls ou au plus avec le soutien de leur famille. Y a-t-il des liens entre le chômage ici et le chômage là-bas ? On débat fréquemment dans les milieux économiques de l'opportunité de maintenir la production de certains secteurs dans les pays industrialisés. Mais n'est-ce pas plus rentable de transférer la production dans des pays où la main-d'ouvre est bon marché ? Les vingt plus grands groupes industriels de Suisse emploient quelque 150.000 personnes dans notre pays, et 500.000 à l'étranger, dont un cinquième environ dans des pays à faibles coûts salariaux. Il serait simpliste de dire que chaque poste de travail créé dans le Tiers Monde est un poste perdu ici, ou que le pléthore de produits bon marché en provenance des pays du Sud favorise le chômage. Mais on ne saurait ignorer qu'il existe des liens entre ces phénomènes. De plus, les droits des travailleurs d'une entreprise sont très différents, selon que celle-ci est implantée ici ou dans le Tiers monde. Les pays où les salaires sont bas se caractérisent précisément par l'absence de syndicats, fortement réprimés, ou l'absence de négociations salariales institutionnalisées, des horaires de travail prolongés et des prestations sociales rudimentaires ; autant d'avantage pour les employeurs. Ce dossier veut aborder ces problèmes en essayant de les rendre plus compréhensibles, susciter de nouvelles questions et encourager la discussion et la solidarité, en présentant aussi des expériences nouvelles qui sont une ouverture vers un changement possible. Ont participé à l'adaptation de ce dossier le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM), le Service d'information Tiers Monde (I3M) et l'Organisation Suisse-Tiers-Monde (OS3). Le Service Ecole Tiers Monde tient à disposition des propositions de travail sur le thème de ce dossier.