Importance : | Vol. XLIII, fax. 1 (pp. 51-58) |
Résumé : | Le développement de nouvelles filières et la diversification, s'ils apparaissent inéluctables, n'en restent pas moins aléatoires, tant les risques économiques que les opérateurs intermédiaires doivent prendre sont grands. On peut même craindre que l'importance des risques ne les décourage et favorise l'accroissement des importations de produits concurrents. Aussi, le développement d'une économie rurale prospère reposer-t-il tout autant sur le maintien de filières cotonnières que sur la sécurisation des investissements. Pour cela, les politiques agricoles des pays devront mieux maîtriser la concurrence de produits importés et souvent même protéger certaines filières, le temps nécessaire pour assurer leur essor. L'utilité des filières cotonnières en tant qu'élément de structuration de l'économie rurale et en tant que moteur du progrès technique et du développement, et l'existence à long terme d'une demande régionale importante ne suffisent pourtant pas à asseoir une politique. Il est nécessaire de pouvoir disposer dans les années à venir d'un marché solvable. Le coton africain bénéficiant d'un avantage comparatif et étant marginal sur les marchés mondiaux, il est admis que l'Afrique de l'Ouest et du Centre ne pourrait pas réduire fortement sa production en cas de baisse des prix. Il pourrait même être admis qu'elle puisse élargir ses parts de marché dans des proportions relatives restant certes faibles, mais suffisantes pour donner des marges d'expansion à la production. |