Résumé : | Des rapports de force moins inégaux entre hommes et femmes, s'ils se conjuguent avec un accès accru à des soins de santé en matière de reproduction qui soient de bonne qualité, sauveraient les vies de centaines de milliers de femmes, dont beaucoup parmi celles qui meurent de causes liées à la grossesse. Si les femmes avaient le pouvoir de prendre des décisions relatives à l'activité sexuelle et à ses conséquences, elles pourraient éviter chaque année une grande partie des 80 millions de grossesses non désirées, des 20 millions d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses, des quelque 500.000 décès maternels (dont 78.000 résultent d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses) et des infections et lésions plusieurs fois plus nombreuses. Elles pourraient aussi éviter un grand nombre des 333 millions de nouvelles infections sexuellement transmissibles contractées chaque année. Les adolescentes sont particulièrement vulnérable (chapitre 2). La violence contre les femmes prélève aussi un très lourd tribut sur leur santé, leur bien-être et leur participation sociale (chapitre 3). Les hommes doivent se mobiliser eux-mêmes pour protéger la santé des femmes en matière de reproduction, par souci de leur intérêt propre, comme pour protéger leur famille (chapitre 4). L'égalité des femmes et des hommes est inséparable du développement (chapitre 5). C'est aussi un droit de la personne (chapitre 6). Les gouvernements doivent prendre les décisions fondamentales. Les pays donateurs ont accepté de soutenir ces priorités, mais les donateurs n'ont pas versé dans les années 92 même la moitié des montants convenus dans le domaine de la population et de la santé en matière de reproduction (chapitre 7). |